Actualité Juridique
La banque n’a pas la qualité de tiers saisi si le solde du compte saisi est débiteur, et si le débiteur avait cédé à la banque, la propriété sur les fonds logés dans son second compte à titre de garantie de remboursement du découvert à lui consenti
Dans son arrêt n°545/2024 du 06 juin 2024, la Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan doit statuer sur la qualité de tiers saisi d’une banque afin de déterminer si elle mérite d’être condamnée au paiement des causes de la saisie. Pour ce faire, la Cour considère que certes, il s’infère de l’article 156 de l’AUPSRVE que le tiers saisi doit obligatoirement porter à la connaissance du créancier saisissant l’étendue de ses obligations à l’égard du débiteur saisi, sous peine d’être tenu au paiement des causes de la saisie. Cependant, la banque n’a pas la qualité de tiers saisi si le solde du compte saisi est débiteur, et si le débiteur avait cédé à la banque, la propriété sur les fonds logés dans son second compte à titre de garantie de remboursement du découvert qui lui avait été consenti en vertu des articles 87 à 91 de l’AUS. Etant donné que la banque ne détenait aucune somme appartenant au débiteur au moment de la saisie, elle ne saurait avoir la qualité de tiers saisi et encore moins être condamnée au paiement des causes y relatives. Ainsi a tranché, la 1ère Chambre de la CACA dans son arrêt susvisé.
Décision attaquée : Ordonnance N° 0174/2024 rendue le 1er février 2024 par la juridiction présidentielle du Tribunal de Commerce d’Abidjan
A voir également :
CCJA , 1ère Ch., no 22/2023 du 16/02/2023
Tribunal de commerce de Niamey , , no 7 du 10/01/2024
Texte(s) de loi appliqué(s) : Articles 87 à 91 de l’Acte uniforme portant organisation des sûretés et 156 portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution
Voir aussi

Doit être déclaré irrecevable, le recours en rétraction initié devant la CCJA en ce qu’une telle procédure qui ne saurait être confondue avec le recours en rectification d’erreurs et omissions matérielles, n’est pas prévue par le Règlement de procédure de
Un recours en rétractation peut-il être initié devant la CCJA ? Cette dernière répond par la négative. Pour la Haute juridiction, une telle procédu...

La Cour d’appel qui confirme l’ordonnance de référé ayant alloué une provision à titre d’arriérés de salaire à un employé alors que la société était soumise à une procédure de redressement judiciaire expose son arrêt à la cassation
Une provision peut-elle être allouée par le juge des référés à un employé d’une société soumise au redressement judiciaire à...

Le délai de 15 jours pour saisir la CCJA en annulation de la sentence arbitrale court à compter de l’expiration du délai de 3 mois imparti à la juridiction compétente et non à compter du prononcé de la décision si cette dernière a été rendue hors délai
A quel moment court le délai de 15 jours imparti pour saisir la CCJA en annulation d’une sentence arbitrale si la juridiction compétente initialement saisie à cette fin a st...

Viole l'article 472 de l'AUDSCGIE et doit être cassé, l'arrêt qui déclare irrecevable l'appel interjeté par le DGA d'une SA alors que ledit DGA, désigné par le Conseil d’Administration, dispose du même pouvoir de représentation que le DG
La CCJA, dans son arrêt n°8/2024 a répondu à la question de savoir si le Directeur Général Adjoint peut représenter une Société Anonyme en ju...

Si l’expertise de gestion sollicitée porte sur des actes précis posés par le dirigeant social et que l’associé qui en fait la demande représente plus des 1/10e du capital social, le juge des référés fera droit à la demande soumise à cette fin
Le Tribunal de Commerce de Niamey s’est prononcé en matière d’expertise de gestion dans son ordonnance n° 22 rendue le 12 février 2024. En l’espèce, l...
0 commentaire(s)