Actualité Juridique
Pour déterminer le montant de l’indemnité compensatrice à verser à l’agent commercial en cas de cessation de relation avec le mandant, il faut considérer la moyenne des douze derniers mois des commissions s’il s’avère qu’elles étaient variables
En cas de cessation de relation, comment se calcule le montant de l’indemnité à verser par le mandant à l’agent commercial dont les commissions étaient variables ? Le Tribunal de Commerce d’Abidjan a répondu à cette question dans sa décision n°116/2024 rendue le 27 février 2024. Pour se prononcer, le Tribunal a procédé à la lecture des articles 229 et 231 de l’AUDCG. En effet, au sens de l’article 229, : " - En cas de cessation de ses relations avec le mandant, l'agent commercial a droit à une indemnité compensatrice, sans préjudice d'éventuels dommages intérêts (...) ". Pour déterminer le montant de cette indemnité, recours doit être fait à l'article 231 du texte précité au sens duquel " L'indemnité compensatrice est égale au minimum à : Un mois de commission à compter de la première année entièrement exécutée du contrat ; Deux mois de commission à compter de la deuxième année entièrement exécutée du contrat ; Trois mois de commission à compter de la troisième année entièrement exécutée du contrat. (...)" . Cependant, s’il s’avère que les commissions ont toujours été variables, pour déterminer le montant de l’indemnité, il convient de faire la moyenne des douze derniers mois.
Jugement n°0116/2024 du 27 février 2024 rendu par le Tribunal de Commerce de Lomé, Chambre Ordinaire
Texte(s) de loi appliqué(s) : Articles 229 et 231 de l'Acte uniforme sur le droit commercial général
Voir aussi

Doit être déclaré irrecevable, le recours en rétraction initié devant la CCJA en ce qu’une telle procédure qui ne saurait être confondue avec le recours en rectification d’erreurs et omissions matérielles, n’est pas prévue par le Règlement de procédure
Un recours en rétractation peut-il être initié devant la CCJA ? Cette dernière répond par la négative. Pour la Haute juridiction, une telle procédu...

La Cour d’appel qui confirme l’ordonnance de référé ayant alloué une provision à titre d’arriérés de salaire à un employé alors que la société était soumise à une procédure de redressement judiciaire expose son arrêt à la cassation
Une provision peut-elle être allouée par le juge des référés à un employé d’une société soumise au redressement judiciaire à...

Le délai de 15 jours pour saisir la CCJA en annulation de la sentence arbitrale court à compter de l’expiration du délai de 3 mois imparti à la juridiction compétente et non à compter du prononcé de la décision si cette dernière a été rendue hors délai
A quel moment court le délai de 15 jours imparti pour saisir la CCJA en annulation d’une sentence arbitrale si la juridiction compétente initialement saisie à cette fin a st...

Viole l'article 472 de l'AUDSCGIE et doit être cassé, l'arrêt qui déclare irrecevable l'appel interjeté par le DGA d'une SA alors que ledit DGA, désigné par le Conseil d’Administration, dispose du même pouvoir de représentation que le DG
La CCJA, dans son arrêt n°8/2024 a répondu à la question de savoir si le Directeur Général Adjoint peut représenter une Société Anonyme en ju...

Si l’expertise de gestion sollicitée porte sur des actes précis posés par le dirigeant social et que l’associé qui en fait la demande représente plus des 1/10e du capital social, le juge des référés fera droit à la demande soumise à cette fin
Le Tribunal de Commerce de Niamey s’est prononcé en matière d’expertise de gestion dans son ordonnance n° 22 rendue le 12 février 2024. En l’espèce, l...
0 commentaire(s)