Actualité Juridique
Etant des œuvres collectives, les droits d’auteur résultant des dessins imprimés et incorporés dans un textile appartiennent à la personne physique ou morale à l’initiative et sous la responsabilité de laquelle l’œuvre a été créée
Le 15 juin 2023, la Cour d’appel de Commerce d’Abidjan (CACA) a rendu l’arrêt n° 587/2023 dans lequel elle s’est prononcée en matière de propriété intellectuelle. En l’espèce, elle devait trancher sur la titularité des droits d’auteur résultant de la création des dessins imprimés et incorporés dans un textile. En l'espèce, deux sociétés commerciales reprochaient à un commerçant, d'une part, de reproduire leurs créations et leurs produits sans leur consentement et en violation de leurs droits; et, d'autre part, de se livrer à une concurrence déloyale et parasitaire en imitant frauduleusement leurs produits. Débouté de leur demande en première instance, les sociétés en cause ont interjeté appel reprochant aux premiers juges la violation des dispositions pertinentes de l'Accord de Bangui. La Cour d'appel a infirmé la décision de première instance en rappelant que le droit d’auteur est un droit dit de propriété littéraire et artistique, octroyé de manière exclusive à l’auteur d’une œuvre, quel qu’en soit le genre ou le mérite artistique, dès lors que la création est considérée comme originale, c’est-à-dire qu’elle exprime des choix libres et créatifs qui sont propres à son auteur. Constatant que les œuvres litigieuses ont été publiées en premier par les sociétés appelantes sous leurs noms, la Cour a conclu qu'elles sont présumées détenir les droits d’auteur sur lesdites œuvres en application de l'article 34 de l'Annexe VII de l'Accord de Bangui. Par ailleurs, s'agissant de la concurrence déloyale, la Cour constate que le commerçant incriminé utilise les motifs et dessins appartenant aux sociétés appelantes pour la réalisation de ses produits et créations. Elle retient en conséquence, au visa des articles 2 de l'Annexe VIII de l'Accord de Bangui et 1382 du Code civil ivoirien, que les agissements de concurrence déloyale et parasitaire sont établis.
Cour d'appel de Commerce d'Abidjan, 1ère Ch., No 587/2023 DU 15 Juin 2023
Décision attaquée : Jugement N° 1691/2022 du 05 mai 2023 par le Tribunal de Commerce d’Abidjan
Texte(s) de loi appliqué(s) : Article 34 de l’annexe VII de l’Accord de Bangui révisé
Voir aussi
Pouvant être solidairement poursuivie en remboursement de la dette avec le débiteur, la caution hypothécaire a intérêt et qualité pour agir de sorte que l’action en obtention d’un délai de grâce qu’elle a initiée doit être déclarée recevable
La caution peut-elle solliciter un délai de grâce pour le remboursement du prêt consenti au débiteur par sa banque ? Pour cette dernière en l’espèce, ...
Si en dépit des courriers adressés par le syndic à une banque, cette dernière ne produit pas sa créance, sa demande de relève de forclusion subséquente sera rejetée si l’état des créances a déjà été arrêté et déposé conformément à l’article 86 de l’AUPCAP
Une banque s’oppose à l’ordonnance d’un juge-commissaire d’une procédure de liquidation par laquelle il rejetait sa demande de relève de forc...
A l’expiration de la durée initiale du concordat de redressement, la juridiction saisie accordera un délai supplémentaire d’un an pour l’exécution des mesures de sauvetage de la société s’il s’avère que, les créanciers ont entièrement été désintéressés
La résolution du concordat de redressement judiciaire homologué sera-t-elle prononcée par la juridiction compétente si à l’expiration de sa durée, aucun...
Le mandataire ad hoc ne saurait décider unilatéralement de la révocation du gérant censé s’effectuer à la suite de la majorité des votes émis par les associés lors de l’AG surtout si ledit gérant, qui détient 50% du capital, n’y a pas participé
Le Tribunal de Commerce d’Abidjan doit statuer en matière de révocation du gérant d’une SARL et de responsabilité du mandataire ad hoc désigné...
La créance d'indemnité d'occupation résultant du maintien du preneur dans le local à la suite de l'expiration du bail non renouvelé ne peut être recouvrée par voie d’injonction de payer car n’ayant pas une cause contractuelle
Une indemnité d’occupation résultant du maintien du preneur dans le local à la suite de l’expiration de la durée du contrat de bail qui n’a pas &eacut...
0 commentaire(s)