Actualité Juridique
Aucun élément n’attestant que l’expert a procédé à l’évaluation de l’immeuble litigieux par accord des parties conformément à la loi, la nullité du pacte commissoire sera prononcée
Le 09 février 2023, la Cour d’appel de commerce d’Abidjan a rendu l’arrêt n°169/2023 à la suite d’un appel interjeté contre un jugement du Tribunal de Commerce d’Abidjan qui s’était prononcé en matière de pacte commissoire. Il était reproché au Tribunal d’avoir entre autres déclaré nul le pacte commissoire liant les parties en violation des articles 199 et 200 de l’AUS. La Cour procède dès lors à l’analyse des dispositions de ces articles. Elle retient d’abord qu’au sens du premier de ces textes, deux conditions doivent être réunies pour la validité du pacte commissoire, à savoir que le constituant doit être une personne morale, ou une personne physique dûment immatriculée au RCCM et que l’immeuble hypothéqué ne doit pas être à usage d’habitation. Ensuite, elle retient que selon l'article 200 de l'AUS, l’immeuble hypothéqué doit être estimé par un expert désigné par accord des parties ou judiciairement. Constatant que l’immeuble litigieux n'avait pas été évalué d’accord parties, elle a prononcé la nullité du pacte commissoire.
Cour d'appel de Commerce d'Abidjan, 1ère Ch. , no 169/2023 du 09 Février 2023
Décision attaquée : Jugement N° 1694/2022 et RG n° 1622/2022 rendu le 05 mai 2022 par le Tribunal de commerce d’Abidjan
A voir également :
Tribunal de Commerce de Conakry, , Jugement No DU 23 Février 2023
Tribunal de commerce de Niamey, , Jugement No 54 DU 22 Mars 2022
CCJA, 2e Ch., Arrêt No 168/2021 DU 28 Octobre 2021
Texte(s) de loi appliqué(s) : Articles 199 et 200 Acte uniforme révisé portant organisation des sûretés
Voir aussi

La Cour d’appel qui estime que le Conseil d’Administration doit permettre au Directeur Général de faire valoir ses observations avant d’être démis de ses fonction ajoute des éléments à la loi de sorte qu’elle expose à la cassation, son arrêt
Un Directeur Général peut-il être révoqué par le Conseil d’Administration sans qu’il n’ait eu la possibilité de faire valoir ses droits avant...

La condamnation du tiers saisi au paiement des causes de la saisie est justifiée en cas de déclaration inexacte ou incomplète peu important que la saisie pratiquée soit subséquemment déclarée invalide
Le tiers saisi qui a manqué à son obligation de déclaration doit-il être condamné au paiement des causes de la saisie malgré l’invalidité de la ...

Viole l’article 46 de l’AUS, la Cour d’appel qui estime inutile l’obligation de transmission de la demande en paiement par le garant au donneur d’ordre si ce dernier avait déjà formé opposition de sorte que l’arrêt ayant statué ainsi doit être cassé
Dans le cadre d’une garantie autonome, la transmission de la demande de paiement et les documents y relatifs au donneur d’ordre peut-elle constituer une faculté si le donneur d&rsqu...

La sentence arbitrale devient définitive si la CA saisie en annulation ne s’est pas prononcée dans le délai de 3 mois imparti et que l’annulation n’est pas portée devant la CCJA dans les 15 jours suivant de sorte que la demande d’exéquatur doit être reçue
L’exéquatur d’une sentence arbitrale peut-elle être accordée par un Tribunal si le recours en annulation est toujours pendant devant la Cour d’appel qui continue ...

L’autorisation du bailleur ne devant pas être nécessairement écrite, elle peut être déduite de la nature de l’activité pour laquelle il a consenti le bail de sorte que le preneur peut solliciter le remboursement des frais déboursés pour les travaux
L’autorisation donnée par le bailleur pour la réalisation des travaux doit-elle être forcément écrite ? Dans son Arrêt n°89/2024 du 28 mars 202...
0 commentaire(s)