Actualité Juridique
Ne peuvent être considérés comme des opérations de fusion ou de scission, des avis de dissolution anticipée et de clôture de la liquidation qui ne reflètent pas une volonté commune de fusion ou de scission émanant de l'assemblée générale
La CCJA est saisie d’un recours en cassation formé contre un arrêt de la Cour d’appel d’Abidjan. La problématique centrale en l’espèce porte sur la nature juridique d’une opération effectuée par des associés qui considèrent avoir procédé tantôt à une fusion tantôt à une scission de la société. Procédant à une analyse des dispositions applicables en la matière, la CCJA rappelle que la lecture combinée des articles 189 et 190 révèle d’abord qu’une opération de scission ou de fusion suppose une décision expresse dans ce sens, prise par les organes compétents des sociétés impliquées. Ensuite, un projet de fusion ou de scission, contenant les mentions prévues à l’article 193 de l’AUSCGIE, doit être établi par les dirigeants sociaux des sociétés participantes. Enfin, ledit projet doit être déposé au RCCM et faire l’objet d’avis publié dans un journal habilité à recevoir des annonces légales dans les conditions prévues à l’article 194 du même Acte uniforme. Ainsi, pour la Haute juridiction communautaire, la fusion ou la scission de société suppose notamment une assemblée générale extraordinaire ou une décision expresse des associés dans ce sens. Dès lors, ne peuvent être considérés comme des opérations de fusion ou de scission, des avis de dissolution anticipée et de clôture de la liquidation qui ne reflètent ni une volonté commune de fusion ou de scission ni aucune autre caractéristique d’une telle opération.
CCJA, 1ère Ch. , no 65/2021 du 08 Avril 2021
Décision attaquée : Arrêt civil contradictoire n°920 rendu le 19 juillet 2019 par la Cour d’appel d’Abidjan
A voir également :
CCJA , 2e Ch., no 117/2015 du 22/10/2015
Texte de loi appliqué : Articles 189 et 190 Acte uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique
Voir aussi

Doit être déclaré irrecevable, le recours en rétraction initié devant la CCJA en ce qu’une telle procédure qui ne saurait être confondue avec le recours en rectification d’erreurs et omissions matérielles, n’est pas prévue par le Règlement de procédure de
Un recours en rétractation peut-il être initié devant la CCJA ? Cette dernière répond par la négative. Pour la Haute juridiction, une telle procédu...

La Cour d’appel qui confirme l’ordonnance de référé ayant alloué une provision à titre d’arriérés de salaire à un employé alors que la société était soumise à une procédure de redressement judiciaire expose son arrêt à la cassation
Une provision peut-elle être allouée par le juge des référés à un employé d’une société soumise au redressement judiciaire à...

Le délai de 15 jours pour saisir la CCJA en annulation de la sentence arbitrale court à compter de l’expiration du délai de 3 mois imparti à la juridiction compétente et non à compter du prononcé de la décision si cette dernière a été rendue hors délai
A quel moment court le délai de 15 jours imparti pour saisir la CCJA en annulation d’une sentence arbitrale si la juridiction compétente initialement saisie à cette fin a st...

Viole l'article 472 de l'AUDSCGIE et doit être cassé, l'arrêt qui déclare irrecevable l'appel interjeté par le DGA d'une SA alors que ledit DGA, désigné par le Conseil d’Administration, dispose du même pouvoir de représentation que le DG
La CCJA, dans son arrêt n°8/2024 a répondu à la question de savoir si le Directeur Général Adjoint peut représenter une Société Anonyme en ju...

Si l’expertise de gestion sollicitée porte sur des actes précis posés par le dirigeant social et que l’associé qui en fait la demande représente plus des 1/10e du capital social, le juge des référés fera droit à la demande soumise à cette fin
Le Tribunal de Commerce de Niamey s’est prononcé en matière d’expertise de gestion dans son ordonnance n° 22 rendue le 12 février 2024. En l’espèce, l...
0 commentaire(s)